Love_mom

Je m'appelle Ginette. J'aime lire , écrire, aller au cinéma,

Monday, July 23, 2007

Une paire de trois

Après l'histoire de cul de Jean, voici une histoire de sein...
La semaine dernière, la chanteuse anglaise Lily Allen a dévoilé son 3e téton à la télévision. Nous parlons bien de téton et non de sein, ça se loge mieux sous une robe, donc ne pas confondre. Si vous le souhaitez, vous pouvez voir Lily déballer la chose sur Utube.
Quand j'étais jeune, une rumeur «invérifiable» circulait au sujet d'une certaine Thérèse F..., qui travaillait au restaurant de son frère (aujourd'hui nous dirions tabagie ou dépanneur) près de chez nous. Travailler est un bien grand mot. En réalité, Thérèse occupait en permanence un taboulet (comme dirait Lise Dion) derrière le comptoir vitré et c'est la mort dans l'âme qu'elle abandonnait son poste pour servir les clients.
Thérèse était affligée, disait-on, d'un 3e sein. Était-ce possible? Bien sûr, sous sa robe taillée dans la voilure d'une goélette, il y avait assez de place pour ranger une 3e mamelle, une 3e fesse, un 2e ventre et tutti quanti... Mais est-ce que c'était vrai?
Quand Thérèse s'approchait du comptoir avec la souplesse et l'enthousiasme d'une glacière Coca-Cola, son opulente poitrine ballottait paisiblement comme un soutien-gorge qui flotte dans la laveuse au cycle délicat. Il était bien difficile alors de se concentrer sur la pinte de lait ou les boules de gomme que nous étions venus acheter.
Thérèse ne souriait pas beaucoup. Il faut la comprendre, hormis une chanteuse populaire et la mère de triplets, qui a besoin d'un troisième sein? La rumeur grossit toujours les faits, aujourd'hui, je pense que Thérèse n'avait probablement qu'une 3e tétine, dont elle n'a pas su tirer partie puisqu'elle est restée célibataire. Repose en paix Thérèse.
Valère, Poirier et Girouard sont les 2 mamelles de mon enfance...

Saturday, July 14, 2007

Mon macacaron!


Cette année, nous en avions deux, achetés en prévente à 20$. Et ils sont bien fatigués... Chaque spectacle nous est revenu à 2.67$. Un très bon investissement, si on ne tient pas compte du paramètre «essence». Mon coup de coeur est allé à l'Impériale, j'ai adoré cette salle. Beaucoup moins stressant que d'être dans la 8 e rangée sur les Plaines.

Thursday, July 12, 2007

Biscuit chinois

Et oui, la revue Biscuit chinois offre maintenant 9.99$ par page publiée à ses auteurs. Évidemment, j'ai raté le coche avec un texte publié dans leur dernier numéro . Je n'ai reçu que 3 numéros de la revue et une invitation à un party. Le thème Répondeurs ne m'inspire pas beaucoup. Mais j'y pense... j'y pense...
Voici donc le texte qui me fut inspiré par le thème Roulotte

UN DÉPART ANNONCÉ


Jean-Louis revoit sa liste des choses à faire avant de partir en vacances. La tête ailleurs - Solange n’est pas rentrée - il coche une série de conseils, reformulés dans son esprit comme autant de menaces. Pour écarter les risques d’incendie : débrancher les appareils électriques. Afin d’éviter les dégâts : couper l’entrée d’eau… Bon. Des précautions de dernière minute. Vaut mieux attendre que Solange soit installée dans la voiture pour régler ça. L’hypocondrie domestique, c’est le rayon de Jean-Louis. Merde ! Qu’est-ce qu’elle fout ? Elle sait pourtant qu’il veut s’accorder un petit jeu d’une heure pour passer la douane. Ils n’arriveront jamais à Washington avant la nuit.

Quand il a ouvert les yeux ce matin, avant la sonnerie du radio-réveil, Solange n’accaparait pas les trois quarts du lit comme à son habitude. Lorsqu’il prend un somnifère, Jean-Louis entre en hibernation. Sa femme aurait bien pu repeindre la chambre, à son insu, pendant la nuit. Mes ronflements l’auront expédiée au sous-sol, avait-il cru. Il pouvait bien la laisser dormir encore un peu. Le temps de prendre une douche, préparer le café…

Il était près de six heures, quand il s’est avisé de son absence en entrebâillant la porte de la chambre d’amis. Le lit était fait, aucun vêtement roulé en boule ne traînait sur le plancher et l’air confiné de la pièce ne portait pas la signature d’Yvresse - le parfum de Solange. Sa femme, qui ne peut quitter un abribus sans y laisser de traces, avait manifestement dormi ailleurs la nuit dernière. La situation agaçait Jean-Louis, mais Solange, c’est Solange. Très douée pour improviser l’ordre du jour.

Sans se lancer dans des spéculations dérangeantes, Jean-Louis a fouillé chacune des pièces de la maison, ainsi que le garage attenant à la cuisine. En se disant, bien sûr, qu’il se bornait à suivre les recommandations de l’aide-mémoire du Club automobile : « Tout prévoir, c’est partir l’esprit tranquille… » Puis, il a inspecté le cabanon et l’arrière-cour. Dans l’entrée, leur nouvelle roulotte, déjà fixée à la voiture, reluit comme une soupière de faïence.

En vérifiant à nouveau l’attelage du véhicule, Jean-Louis s’est rendu compte que le chien du voisin avait encore vomi sur leur terrain, tout près de la caravane. Bonté divine ! Mais qu’est-ce que ce vieux chausson puant avait encore bouffé ? Jean-Louis a déroulé le tuyau d’arrosage et nettoyé l’asphalte de ce dégueulis aux relents d’anchois. Puis, il a entrouvert la porte de la roulotte et lancé un vigoureux « Sol ? » qui est demeuré sans réponse. Qu’est-ce qu’ils attendent pour faire piquer leur maudit chien ? a-t-il soupiré. Cette réflexion mesquine ne lui ressemble pas. Elle masquait surtout son agacement envers Solange, car l’attachement, la fidélité… Jean-Louis en a toujours mesuré le prix.

Tandis qu’il marche vers la maison, Jean-Louis se dit que sa femme est restée à coucher chez cette amie avec qui elle devait prendre un verre la veille. Du déjà-vu. Tout de même, aujourd’hui… Il faut toujours qu’elle pousse le bouchon.

Sept heures vingt, debout devant la fenêtre du salon, son pied droit enfonce un clou imaginaire sous sa chaussure. Solange n’est pas « encore » rentrée ! M’énerve… Ils souhaitaient partir à sept heures. C’est bien ce qui avait été convenu non ? Pour la troisième fois, Jean-Louis tente de la joindre sur son cellulaire. Pour la troisième fois, sur un fond de musique hawahienne, une voix taquine lui suggère de laisser un message. Ahhhhh ! Jean-Louis dépose une bouffée d’exaspération sur la vitre. Son index y trace un point d’interrogation. C’est quoi déjà le nom de son amie ? Pierrette ? Pauline ou Paulette ? Hier soir, absorbé par un sudoku pas possible, Jean-Louis a prêté une oreille distraite au placotage de sa femme. Si ça se trouve, elle l’a probablement informé qu’elle dormirait chez… chez chose là. Elle doit déjà être en route. Comme d’habitude, « sa copine » la ramène à la maison. La sonnerie agaçante de son cellulaire résonne, résonne, mais évidemment elle n’entend rien ! Et patati et patata…

Coudes sur la table, menton dans la main droite, son vieux bob rabattu sur les yeux, Jean-Louis attend. Le tic tac de l’horloge dilapide sa patience. Neuf heures. En bougonnant, il se résout à redéjeuner. Si ça peut leur éviter un arrêt. Au moins, ils sont prêts à partir, les bagages sont dans la voiture. Il a fait le plein d’essence la veille. Les fenêtres sont verrouillées…

Mais le sombre goutte-à-goutte de la cafetière alimente sournoisement son inquiétude. Le pain grillé s’effrite entre ses lèvres. Il est arrivé quelque chose à Solange ! Nan… On l’aurait déjà prévenu. On l’aurait « sûrement » déjà prévenu. À quelle heure est-ce que je dois commencer à m’inquiéter, moi ? se dit-il en allumant la radio.

Se renseigner sur l’admission possible de sa femme dans un hôpital du coin s’est révélé plus simple qu’il ne l’aurait cru. Au téléphone, il s’est rapidement adressé à des êtres humains, qui lui ont donné l’assurance que sa femme n’agonisait pas dans un corridor verdâtre en réclamant sa présence. Du côté de la police : idem. Cette nuit, que des accidents mineurs, aucune agression. Quand il a hasardé le mot « amnésie », le policier lui a conseillé de s’informer auprès des fréquentations de son épouse. Franchement ! Il n’avait pas l’intention de signaler sa disparition -pas tout de suite - il de-man-dait ! C’est tout. Il demandait parce qu’il est maintenant dix heures ! Et Solange n’est « toujours » pas rentrée…

Du reste, Jean-Louis a bien donné quelques coups de fil avant d’avoir recours à la police. Depuis une demi-heure, il étrangle d’une main le combiné du téléphone, en pianotant de l’autre sur le clavier de l’appareil. Il s’est entretenu avec trois femmes dont le prénom se termine par « ine ». Il n’a pas réussi à contacter Paulette, mais il a parlé à Pierrette, Huguette, Mariette et Colette. « Oh ! mon Dieu. Oh ! mon Dieu, tu me rappelles Jean-Louis, dès que tu as des nouvelles… »« Quoi ? Solange ? Je croyais qu’elle était partie en vacances… » « C’est que… je ne suis que sa coiffeuse. » « Euh.. j’ai lunché avec elle la semaine dernière. Non, la semaine d’avant. » « Pauvre Jean-Louis, je ne tiens pas l’agenda de ta femme. » « Hon ! vous avez pris du retard… »

Depuis plusieurs années, Jean-Louis accepte l’amitié accommodante d’un confrère de travail avec qui il joue au tennis. Une camaraderie sans saillie qui contraste avec les relations amicales « flottantes » de Solange. Qu’il ne cherche plus à décrypter d’ailleurs. Jean-Louis se méfie de toutes ces femmes qui affûtent leur répartie sur son dos. Apprécie d’autant mieux ses vacances qu’elles lui permettent de restaurer une éphémère autarcie conjugale. Un régime fragile, qui ne demande qu’à être renversé par, par cette…cette… ah ! Par loyauté envers Solange, Jean-Louis consigne au fond de sa gorge les qualificatifs poids lourds qui se bousculent tout à coup dans son esprit. Cette… Paulette ! Manipulable avec des pincettes. Il doit la rappeler.

- Paulette ? Ah ! Paulette, c’est Jean-Louis. Jean-Louis. Non, celui de Solange. Je ne te réveille pas j’espère ? Désolé. Je suis vraiment désolé. C’est samedi, je sais. Mais, il approche onze heures. Paulette, Paulette, Paulette, s’il te plaît. Écoute, une minute, écoute… C’est au sujet de Solange.

Au bout du fil, Paulette écume. Jean-Louis a l’impression qu’elle lui déverse un pichet de bière dans l’oreille, sans se soucier de la mousse. Brun foncé la mousse. Une bière amère qui goûte le carton mouillé. Malgré un bogue typiquement dure soirée, Paulette parvient toutefois à afficher sous sa boîte crânienne l’historique de sa veillée d’hier. Solange était bien avec elle. Elles ont pris un verre au Balmoral. Deux verres, trois verres, quatre verres, une bouchée, un taxi. Et alors ? Les dernières paroles de Paulette grippent le cœur de Jean-Louis. Entre deux jappements, une phrase empoisonnée : « Ta femme s’est sûrement poussée avec le chauffeur de taxi. Un gars plus amusant que toi. Un type formidablement drôle qui ne collectionne pas les lampes à souder ! »

Une sorcière. Cette Paulette est une sorcière. Elle grondait toujours quand il a reposé le combiné du téléphone. Ah ! Solange avait bien besoin de lui raconter cette histoire de lampes à souder… Évidemment, la question n’est pas là. Mais Paulette a enfoncé une porte qui s’ouvre sur un cauchemar. Pour l’instant, Jean-Louis préfère braquer son regard ailleurs. Huit ! Huit lampes à souder, on ne peut pas appeler ça une collection.

Le désarroi de Jean-Louis meuble la pièce. Son chagrin pourrait remplir une armoire normande et sa détresse alimenter un poêle à trois ponts. Sur le plancher, près du fauteuil de sa femme, un recueil de nouvelles de Tennessee Williams. On ne trouve plus ce livre en librairie. Solange aurait siphonné une piscine olympique au moyen d’une paille pour mettre la main dessus. Qu’est-ce qu’elle était contente quand Jean-Louis était tombé sur le livre dans une vente-débarras.

Solange dans les bras d’un autre homme… Elle aurait pu l’abandonner pour dénicher un vieux bouquin, oui, pas pour un autre homme. Ça ne lui ressemble pas. Solange aurait clarifié la situation. Elle en aurait parlé. Il l’aurait écoutée. Et elle en aurait reparlé… Enfin, Solange ! Jean-Louis jette un coup d’œil à sa montre. Paulette a sans doute raison, se dit-il, sa femme aura voulu le mettre devant le fait accompli.

À deux cents kilomètres de chez lui, il regrette déjà son coup de tête. Partir en vacances tout seul… Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Jean-Louis manœuvre imprudemment. Talonne le véhicule devant lui, braque vers la gauche, se réinsère dans le trafic à coups de klaxon. Il a l’impression que Solange lui colle aux fesses, comme cette roulotte démesurée qui entrave sa fuite. Jean-Louis maudit sa stupidité. Il doit parler à sa femme, en avoir le cœur net.

La halte routière grouille de monde. Jean-Louis repère une table à pique-nique inoccupée, en contrebas, derrière le bâtiment qui abrite les toilettes. Solange ne souhaite pas lui parler, mais par réflexe ou par lassitude, il espère que, cette fois-ci, elle prendra son appel. Combien de messages a-t-il laissés ? Réponds ! Réponds !

- Jean-Louiiiis ? T’es où là ? Comment ça, « moi » je suis où ? Où veux-tu que je sois ? Tu m’as pas réveillée ? Quelle heure est-il ? Pourquoi tu m’appelles ? T’es où là ? Honnnnn ! J’ai pas les yeux en face des trous, moi. Tu vas rire. Je me suis endormie dans la roulotte. Ben, j’ai oublié ma clé et je voulais pas te réveiller. Tut-tut-tut, tu as oublié de barrer la caravane, t’es pas mieux. Oh ! Jean-Louis, j’ai mal à la tête. Mal au cœur. Trop fêté hier soir, ben tu connais Paulette… un petit dernier pour la route, puis un autre… puis la pizza aux anchois. T’es où là ? Ah ! laisse faire. Je rentre chercher une bouteille d’eau, deux aspirines, et on va pouvoir partir. T’es pas fâché hein ? On s’en va en vacances…

Tuesday, July 10, 2007

Je reviens? Je reviens pas? Je ne sais même pas comment j'y suis revenue, mais je sais que le fidèle Druminick jette un petit coup d'oeil sur mon blogue régulièrement. Je n'étais plus capable d'y accéder, mais grâce à une nouvelle adresse «gmail» je pense que j'y suis revenue...!!!! Ah! Shit! C'est peut-être Big Brother qui tire les ficelles... Ça me fait penser à Patrick Mc Goohan et à la série «Le prisonnier» . À l'époque, il n'y avait rien de plus hot, mais quand j'ai revu certains épisodes...«DECEPTION» Je vous parle d'un temps que les moins de (?) ans ne peuvent pas connaître... Et je ne peux pas donner de titre à ma chronique...